Causes
La plus fréquente est une hyperactivité physique, sportive (course à pied+++).
Il s’agit d’une inadaptation de l’aponévrose aux contraintes répétitives d’étirement.
Parfois, d’autres causes comme le surpoids, des troubles statiques (pied plat, pied creux), un piétinement au travail, un tendon d’Achille court ou une rétraction de l’aponévrose des mollets, un mauvais chaussage sont retrouvés.
Clinique
Cet épaississement et cette inflammation de l’aponévrose peuvent se localiser en plein corps, mais la localisation la plus fréquente est à son insertion sur le calcanéum (os du talon). La douleur peut apparaître de façon progressive. Elle nécessite souvent un dérouillage matinal. Elle peut parfois limiter les possibilités d’appui sur le talon.
Bilan d’imagerie
Radiographies debout
elles permettent de voir des anomalies osseuses, des anomalies de position du talon. Elles peuvent montrer une épine calcanéenne qui n’est pas la cause des douleurs (comme pourrait l’être une aiguille), mais la conséquence de traction de l’aponévrose sur son insertion calcanéenne.
Échographie
permet de visualiser l’épaississement de l’aponévrose, d’examiner les nerfs de la cheville car certaines compressions peuvent mimer une aponévrosite.
IRM
moins souvent réalisée, elle montre les mêmes éléments que l’échographie.
Traitement
Médical
Il est essentiel.
La guérison médicale est bien souvent la règle, parfois après de nombreux mois d’évolution. Les anti-inflammatoires sont généralement sans effet.
La glace est à utiliser fréquemment.
Ce traitement médical impose aussi l’adaptation sportive (changement voire arrêt du sport), des règles d’hygiène avec perte de poids en cas de surcharge.
L’utilisation de semelles est classique avec semelles pour correction de troubles statiques du pied.
La rééducation est fondamentale avec des étirements, de la contraction excentrique et des massages transverses profonds.
Des ondes de choc peuvent être utilisées après 6 mois d’évolution.
D’autres traitements nouveaux comme la cryothérapie corps entier, des injection de PRP (plasma riche en plaquettes) peuvent être réalisés en cas d’échec des autres traitements.
Les infiltrations de corticoïdes peuvent se faire sous contrôle échographique en limitant les activités dans les jours qui suivent pour ne pas provoquer de ruptures de l’aponévrose.
Chirurgical
Dans de rares cas rebelles au traitement médical, il peut être utile de recourir à un traitement chirurgical. Il est le plus souvent réalisé en ambulatoire.
La chirurgie ne permet, malheureusement pas, de guérir dans tous les cas les douleurs plantaires et parfois la reprise du sport reste difficile.